Juillet 2018 à Maputo

Juillet 2018 – Une semaine de formation à Maputo (Mozambique)

Grâce au financement de PhiSF et de la fondation ValAct, une semaine de formation des enseignants en philosophie a pu avoir lieu début juillet à l’université de Maputo, capitale du Mozambique. Ce sont Nathalie Frieden-Markevitch, maître d’enseignement et de recherche à l’Université de Fribourg et son collègue Nicolas Violi, professeur de philosophie et de français qui sont intervenus et ont, sur place, collaboré avec le professeur d’université José Blaundé .

Dans un pays confronté à de multiples difficultés économiques, ils sont parvenus à réunir un groupe d’enseignants du secondaire, professeurs d’universités et étudiants, soit 25 personnes en tout. Nathalie Frieden-Markevitch et Nicolas Violi ont été, de leurs propres mots, impressionnés par le dynamisme et l’engagement des participants qui n’ont pas hésité à venir de loin pour prendre part aux échanges lors de cette semaine d’intervention.

Le contenu des enseignements philosophiques a été adapté au public rencontré : la philosophie politique occupe ainsi une place importante dans les enseignements mozambicains, de même que les penseurs de l’africanité ou de l’africanocentrisme, problématiques marginales des enseignements européens. A contrario les penseurs européens traditionnels de la philosophique du droit, reflets des préjugés raciaux de leur époque, sont délibérément mis à l’écart des programmes mozambicains. C’est ainsi à un regard décentré qu’ont été invités les formateurs de PhiSF.

Chaque journée a été consacrée à un pratique différente : pratique de la discussion en situation de classe, pratique de l’écrit, pratique de la lecture, pratique et mise en place de la problématisation conceptuelle et construction d’un cours. Le dernier jour a été consacré à la restitution concrète des méthodes construites durant la semaine ; les étudiants sont à leur tour passés au tableau pour proposer un cours fondé sur les pratiques vues en commun. Là encore, Nathalie Markevitch-Frieden et Nicolas Violi ont remarqué « l’intérêt pour des méthodes innovantes, un engagement au professionnalisme, et une intelligence réelle palpable » et se sont enthousiasmés pour certains cours qu’ils ont « suivi comme de bons élèves » ! Le tout s’est achevé par une remise de diplômes.

Et la suite ?

Rien n’est fini au Mozambique : le professeur José Blaunde, contact-référent de cette intervention et ravi de cette première semaine, a manifesté son souhait de voir cette première collaboration perdurer. Il souhaiterait notamment proposer des interventions dans le nord et le centre du pays, plus particulièrement à destination des enseignants du secondaire. Philosophes Sans Frontière, enthousiasmé par la richesse des échanges mais également galvanisé par le défi que constituent ces formations, est prêt à répondre à l’appel et à construire une collaboration durable avec le Mozambique dans les années à venir. Encore faut-il trouver des financements !

La dimension économique est une contrainte majeure de ce projet car tout en dépend : il faut monter un projet de collaboration avec une autre université du pays, organiser avec cette université la venue des étudiants-professeurs, leur déplacement et leur logement ainsi que leurs frais de séjour, mais aussi la communication dans les écoles pour motiver les enseignants à venir suivre cette semaine de formation permanente, organiser enfin la venue sur place de formateurs de PhiSF. Autant d’actions qui nécessitent un investissement financier !

PhiSF et le Mozambique ont donc besoin de VOUS pour permettre à ce projet de voir le jour ! Si vous souhaitez vous aussi que les actions au Mozambique perdurent, vous pouvez nous adresser votre don en vous rendant dans la rubrique « Soutenir un projet ».